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Margaux Bailleul, championne d’aviron en lice pour Paris 2024

Après sa participation aux JO de Tokyo, la Havraise compte bien profiter de sa qualification pour faire profiter l’équipe française d’aviron de sa quête de perfection et de performance.

Publié le 15/03/2024

  • lehavre.fr : Comment vous sentez-vous à quelques mois seulement des épreuves olympiques ?

Margaux Bailleul : Je suis en pleine forme, physiquement et moralement. Dans cette phase hivernale, qui n’est jamais facile en raison des conditions météo, nous travaillons les bases et avons la chance de pouvoir nous entraîner sur le bassin olympique dont nous apprenons à connaître chaque millimètre.

  • lehavre.fr : Quel est votre quotidien d’athlète ?

M.B. : La préparation est intense, avec trois entraînements par jour, dès 7h30 le matin et en terminant par de la musculation en fin d’après-midi. Je suis basée au pôle aviron de l’Institut National des Sports de l’Expertise et de la Performance (I.N.S.E.P), afin d’être au plus près de l’équipe de France située à Nogent-Sur-Marne. Je m’entraîne aussi le week-end lorsque je reviens au Havre, dans mon club d’origine, la Société Havraise d’Aviron, où je pratique depuis 2011. Parallèlement, je passe deux demi-journées par semaine en stage à l’hôpital, car je suis toujours en troisième année d’études de kinésithérapie.

  • lehavre.fr : Quelles sont les prochaines étapes d’ici les Jeux de Paris ?

M.B. : Nous allons passer quinze jours au Portugal pour nous préparer. Il y aura ensuite, en avril, les championnats de France en individuel ainsi que les championnats d’Europe en Hongrie, puis la coupe du monde à Lucerne en juin. Avec Emma Lunatti, ma coéquipière, nous avons atteint un bon niveau, y compris sur le plan mondial, puisque l’an dernier nous étions 4es aux championnats d’Europe, 6es aux championnats du monde et 3es en coupe du monde. Je continue de progresser, pour me rapprocher du geste parfait. La maturité permet aussi de devenir plus fort. Nous saurons en juin dans quelle catégorie chacune de nous courra mais j’espère que ce sera en deux de couple. L’objectif sera clairement une médaille !

  • lehavre.fr : Que vous apporte l’expérience olympique vécue à Tokyo en 2021 ?

M.B. : Sur le plan sportif, les Jeux équivalent à un championnat du monde. La force d’un tel événement est surtout de réunir tous les athlètes, de toutes les disciplines, pour former une grande équipe de France. Pour moi, il s’agit d’être concentrée afin de mettre en application tout ce que j’ai travaillé. Être à Paris, à domicile donc, est une vraie chance. Nous allons profiter pleinement du soutien de la population.

  • lehavre.fr : Êtes-vous en contact avec les autres athlètes havrais en lice ou appelés à l’être ?

M.B. : Oui, nous gardons un oeil sur les résultats des uns et des autres, même si nous n’avons pas vraiment le temps de nous côtoyer. J’ai un très bon contact avec Amina Zidani, notre boxeuse, ou encore avec Jérémie Mion, qui doit encore finaliser sa qualification en voile.

  • lehavre.fr : Vous avez 24 ans. Vous fêterez votre 25e anniversaire bientôt ?

M.B. : Mon anniversaire tombe le 5 juillet, jour de passage de la flamme olympique au Havre, qui sera ville de célébration. C’est un formidable cadeau !